En application de la loi ESSOC (un Etat au service d'une société de confiance), la Direction générale des finances publiques (DGFiP) a diffusé, le 24 avril dernier, l'ensemble des données foncières des cinq dernières années. Ce sont donc environ 15 millions de données qui sont libérées et mises en accès libre, et cela concerne 100% des biens vendus en France depuis 2014. Naturellement, certains professionnels de l'immobilier appréhendent la démarche, mais doivent-ils s'en inquiéter pour autant ? Point de Vente fait le tour de la question !
Focus sur le nouvel élan « open data »
L'ouverture de la base de données « Demandes de valeurs foncières » (DVF) est un nouveau pas vers la transparence et l'accès libre à l'information. Pour la mission Etalab, le service du Premier ministre en charge de l'accompagnement des administrations dans l'ouverture des données publiques, cela ne fait aucun doute. « Ce n'est pas tous les jours qu'on libère 15 millions de données », se réjouit le porte-parole de la mission. Il faut comprendre que cette démarche s'inscrit dans un élan général du gouvernement français en faveur de l'open data et de l'open source. En effet, depuis 2015, la France s'est engagée sur la voie d'une politique ambitieuse en matière d'ouverture des données publiques. Dans ce contexte, la DGFiP a rendu publique, sur sa base de données DVF, l'intégralité des ventes de biens fonciers réalisées au cours des cinq dernières années (en métropole et dans les départements et territoires d'outre-mer, sauf à Mayotte et en Alsace-Moselle). Cette base de données, provenant des actes enregistrés chez les notaires et du cadastre, sera désormais téléchargeable sur le site cadastre.data.gouv.fr pour les ventes de biens en 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018. Dans un souci de facilité d'utilisation, la mission Etalab a développé une application qui permet d'identifier les informations foncières clés sur la carte cadastrale : type de bien, surface habitable, nombre de pièces, date et prix de vente (hors honoraires), etc.
La « libération » de cette mine d'informations n'a pas manqué de susciter craintes et les appréhensions chez certains professionnels de l'immobilier. D'autres, par contre, y voient une réelle opportunité et un levier de croissance. Qu'en est-il réellement ?
Des inquiétudes légitimes ?
La transformation digitale ne date pas d'aujourd'hui, et elle n'épargne aucun secteur d'activité. Forcément, la triple action « improviser, s'adapter, surmonter » s'impose. Et cela va de pair avec les concepts d'open data et d'accès libre à l'information, car l'avantage concurrentiel ne peut plus se jouer sur le seul accès privilégié à l'information, face à une clientèle toujours plus (et mieux !) informée. Ceux qui évoluent dans le cadre cette configuration (disons-le, obsolète) devront impérativement revoir leurs copies, et, à défaut de s'adapter, auront toutes les raisons du monde de s'inquiéter de la DVF. Aujourd'hui, pour rester compétitifs, les professionnels du secteur devront trouver les moyens de tirer profit de d'open data, de faire parler les chiffres plutôt que de s'en méfier. D'autant plus que la transparence complète des prix des transactions immobilières est désormais actée.
Quid des opportunités ?
La DVF fait figure de fichier source que l'on peut décliner en outils digitaux performants pour rationaliser la prise de décision, notamment grâce à la disponibilité technologique actuelle (réalité augmentée, IA…). Dans la pléthore des outils digitaux à disposition des professionnels de l'immobilier, on remarque l'usage de plus en plus généralisé de la réalité augmentée, à travers des applications dédiées. A ce niveau, la mine d'informations contenue dans la DVF permettra d'atteindre un niveau inédit de transparence et de facilité d'accès à l'information pour le client. Désormais, il sera possible de scanner un appartement ou un immeuble pour obtenir, instantanément son prix de vente, directement sur son smartphone.
Le principe n'est pas nouveau : Point de Vente a été pionnier dans cette démarche de transparence en proposant à ses clients (mais pas seulement), dès 2017, un outil révolutionnaire d'estimation de la valeur locative d'un local commercial, bien avant l'ouverture de la DVF. Il s'agit donc d'un nouveau marché où le principe de base sera la transparence, sans que cela ne remette en question la valeur des experts immobiliers. En effet, il s'agit de se représenter la DVF, et l'open data plus généralement, comme un diagnostic automatisé que vous devez faire interpréter par un médecin. Sur le même modèle, le rôle de l'expert immobilier est d'accompagner, à la lumière de ces évolutions, une clientèle, certes plus informée et plus exigeante, mais toujours en besoin des conseils avisés d'un bon professionnel.
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