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L’impact du Coronavirus sur le crédit immobilier en France

Alors que des mesures de plus en plus drastiques sont prises par le gouvernement français pour limiter l'impact de la crise sanitaire, les marchés financiers s'affolent à leur tour. Quel pourrait-être l'impact de cette crise planétaire sur les taux et l'offre de crédits, notamment sur le marché immobilier ?

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Après l'annonce, ces derniers jours et en ce moment même, de mesures drastiques, par la BCE ou par les gouvernements du monde entier. Cette crise sanitaire mondiale pourrait-elle avoir un impact sur les taux et l'offre de crédits, notamment sur le marché immobilier ? On répond à la question dans cet article dédié.

Le niveau des taux d'intérêts risque de se maintenir

Depuis le 22 janvier 2020, les taux d'emprunt de l'État français sont redescendus en dessous de zéro (à -0,34%) avant de remonter à un niveau proche de 0, à -0,05%. Et tant que l'épidémie sera contenue, les taux devraient rester bas. La BCE montre en tout cas qu'elle maîtrise la situation et qu'elle va tâcher de limiter le ralentissement économique par tous les moyens. Sans aucun doute, cela devrait contribuer au maintien des taux d'emprunts à un niveau peu élevé, ainsi qu'à la stabilité des taux de crédits immobiliers à ce niveau attractif.

En pleine chute des valeurs boursières, l'immobilier fait figure plus que jamais de valeur refuge. Depuis début 2020, la demande de crédits est soutenue par les banques et les acheteurs ne se découragent pas. Au contraire, les nouvelles mesures de ce week-end pourraient créer un climat anxiogène, qui serait défavorable à l'investissement et aux achats. Conséquences : beaucoup d'attentisme, moins de visites et moins de demandes de crédits.

Qu'on se rassure : si le marché ralentit, ce ne sera que de manière temporaire, et c'est une phase qui serait de toute façon compensée par une phase de rattrapage à l'issue de l'attentisme, une fois l'épidémie derrière nous. C'était déjà le cas, au début de l'année 2019, après la crise des gilets jaunes.

La BCE incite à accorder les crédits

La BCE vient d'annoncer une liste de mesures inédites destinées à assurer les marchés financiers et à encourager les prêts aux entreprises, indispensables pour que les banques puissent continuer à maintenir leur impact dans le financement de l'économie. Aucune raison que les banques se refusent de prêter de l'argent.

Et quand bien même : la BCE a décidé d'alléger, en attendant, certaines obligations des banques, notamment en ce qui concerne les capitaux propres, afin qu'elle ne manque pas de liquidités et de fonds propres, ce qui aurait pu les inciter à limiter l'accord de crédits.

Quand est-il des délais de traitements ?

Attention toutefois : au regard des mesures sanitaires drastiques prises ces derniers jours, les délais de traitement vont sans doute être affectés, notamment à cause de l'absence d'une partie des employés. Les délais de traitement des dossiers de crédits dans les banques pourraient s'allonger à nouveau.

Si vous êtes en compromis de vente, nous vous conseillons de prolonger le délai des conditions suspensives de l'obtention du prêt à 60 jours. Si vous êtes en pleine renégociation de prêt, vous risquez aussi d'être confrontés à des délais plus longs, les financements de transactions étant toujours prioritaires.

Pas de suspension des échéances de prêt

En France, le gouvernement semble assurer le maintien des salaires, tant pour les ITT que pour la garde d'enfants ou le chômage partiel. Suspendre ses échéances de prêt impliquerait pour les banques de fournir à l'emprunteur un nouveau tableau d'amortissement. Dans le contexte actuel, ce sont des démarches non indispensables qui allongeraient encore davantage les délais de traitement.

À noter toutefois : la possibilité de suspendre les échéances est indiquée dans l'offre de prêt. Selon les différents établissements bancaires, il est permit de reporter de 1 à 12 mensualités, en une fois ou en plusieurs fois, mais souvent après 2 ans de remboursements révolus. Quoi qu'il en soit, le versement de l'assurance du prêt est maintenu et les intérêts supplémentaires générés par le report aussi.