Les commerçants ont particulièrement été impactés par la crise sanitaire liée au coronavirus. Entre confinements et fermetures des magasins pour respecter les mesures barrières, nombreux parmi eux ont fini par mettre la clef sous la porte. Mais, il y a aussi ceux qui survivent difficilement à la Covid-19.
Le gouvernement a pris différentes mesures d'urgence afin de soulager les commerçants face à la crise, et l'une d'entre elles concerne justement les stocks invendus.
Environ 6 000 € d'aide complémentaire par commerce concerné
En novembre dernier, le deuxième confinement en France a provoqué la fermeture de nombreux magasins de détails spécialisés dans l'habillement, la chaussure, le sport, la maroquinerie et les articles de voyage. Même s'ils ont rouvert le 19 mai dernier, le gouvernement avait décidé début avril de leur fournir une aide financière pour compenser les pertes liées aux stocks invendus.
Le décret a été publié au journal officiel un peu plus tôt dans le mois de mai, et « ce soutien doit correspondre à 80 % du montant perçu par ces entreprises au titre du fonds de solidarité en novembre 2020 », avait indiqué le ministère de l'Économie. En moyenne, chaque commerce de détail devra recevoir environ 6 000 €, et ils sont 35 000 magasins concernés, selon les précisions apportées par Bercy.
Le traitement de ce soutien financier complémentaire se fait de façon exceptionnelle pour les entreprises réalisant plus d'un million d'euros de chiffres d'affaires. En effet, c'est un dispositif de prise en charge des « coûts fixes » qui s'en occupe, et il est opérationnel depuis mars. Cette énième aide constitue naturellement un réel ouf de soulagement en ces temps très compliqués de crise sanitaire.
Un coup de pouce non négligeable
Alors que les commerces ont rouvert leurs portes avec des jauges réduites, le mois dernier, cet autre coup de pouce financier est le bienvenu pour soutenir les commerçants. En effet, ils sont nombreux à avoir accumulé des stocks pendant la dernière saison automnale, et ils devraient avoir du mal à les écouler, compte tenu justement « de la nature saisonnière de leurs produits », a indiqué Bercy, au mois d'avril.
Ce soutien vient donc élargir l'effectif d'aides d'urgence mises à la disposition des commerçants, en mars 2020, pour leur permettre de minimiser les impacts économiques de la crise sanitaire. En effet, outre ce dispositif concernant les invendus, les commerces touchés peuvent également bénéficier des avantages des fonds de solidarité, du chômage partiel, des reports ou exonérations des charges sociales et fiscales, sans oublier ceux liés aux prêts garantis par l'État (PGE).