E-commerce, nouveaux concepts, réseaux de distribution de qualité, produits bio et locaux, modes de transport propres, etc. L'évolution des modes de consommation en France a un impact direct sur la
façon dont se comporte le marché de l'immobilier commercial, et c'est notamment le cas à Paris. En
effet, la capitale se trouve en première ligne, compte tenu du nombre de consommateurs, ainsi que du nombre de commerces qu'elle abrite. Si certains commerces parviennent à s'adapter et tirent très
bien leur épingle du jeu, d'autres ont plutôt du mal à suivre. Les explications.
Internet impose ses codes
Les boutiques de prêt-à-porter, les librairies, les sex-shops, les vidéoclubs, ainsi que les agences de voyages sont les
premiers impactés par le e-commerce. Si dans le prêt-à-porter, et plus généralement dans l'équipement de la personne, les répercussions sont moins marquées avec seulement 5 % de recul, les
vidéoclubs, les agences de voyages et les magasins de photo subissent de plein fouet ce phénomène de digitalisation. A défaut de pouvoir s'y adapter, il devient impératif de passer à un autre type
de commerce. Pour ce faire, de nombreuses alternatives s'offrent aux intéressés.
L'alimentation traditionnelle cartonne
Après une période de déclin, les commerces traditionnels reprennent du poil de la bête ! Cette embellie bénéficie certes moins bien aux boucheries et
boulangeries, en revanche les crèmeries-fromageries, ainsi que les poissonniers retrouvent un second souffle. Les commerces alimentaires de niche, eux,
atteignent leur vitesse de croisière. Les magasins bio croissent même de +47 %, en particulier dans le 11e arrondissement. Les pâtisseries, les cavistes, les chocolateries ou encore les
torréfacteurs s'inscrivent également dans une tendance haussière.
La restauration, une valeur sûre
Le secteur, considéré comme une valeur sûre par bon nombre d'investisseurs, notamment les salariés en quête de reconversion, est tiré par le développement de la restauration rapide haut de gamme. Celle-ci attire davantage de clients, plus particulièrement
dans les 8e, 9e et 10e arrondissements. La cuisine étrangère n'est pas en reste et parvient à séduire une clientèle parisienne en quête de nouveauté et d'exotisme. Les restaurants bistronomiques
cartonnent également en misant sur une offre particulièrement qualitative.
Les supermarchés en plein essor
De 2005 à 2015, le nombre de commerces de plus de 100 m² a plus que doublé à Paris. Avec ses 7 milliards d'euros de CA, le marché parisien de la distribution alimentaire est au cœur de toutes les
convoitises. La capitale s'est même transformée en labo de nouvelles tendances de consommation suite à l'explosion du e-commerce. Supermarchés et superettes se livrent aujourd'hui une concurrence sans merci
pour se partager le juteux marché parisien. Pour ce faire, ils se réinventent et s'adaptent aux exigences des consommateurs, notamment sur le créneau de la livraison express.
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